Tout le monde le sait, la question des protections menstruelles n’est pas une question de confort, mais bien une question de produits de première nécessité.
Après un rapide calcul, on estime qu’une femme aura ses règles pendant près de 8 années cumulées et utilisera entre 12 000 et 14 000 protections au cours de sa vie. En terme de portefeuille, le coût des règles s’élèverait à 21 500 € tous frais compris (selon une étude britannique).

C’est un fait, avoir ses règles coûte cher!

La précarité menstruelle, définie comme la difficulté d’accès aux protections hygiéniques par pauvreté est une réalité. En France, la précarité menstruelle concerne 1.7 millions de femmes (Association Règles élémentaires) sur 15.5 millions de femmes menstruées.

Les difficultés financières touchent bien évidemment de nombreux étudiants :

  • 33% des étudiantes jugent avoir besoin d’une aide financière pour se procurer des protections
    périodiques (enquête FAGE février 2021),
  • 13% des étudiantes déclarent avoir dû choisir entre acheter des protections et un produit de première nécessité faute de moyens (enquête FAGE février 2021).

Le 28 février 2021, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé la gratuité des protections périodiques pour toutes les étudiantes. Cette mesure a été appliquée dès septembre 2021 pour les étudiantes de l’enseignement supérieur avec la mise en place de 1 500 distributeurs financés par la CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus).

En revanche, concernant les alternatives réutilisables c’est une autre histoire… Bien que l’existence d’une distribution de cup, serviettes et culottes lavables au sein d’universités engagées contre la précarité et sensibilisées à la crise écologique existe, elle reste minoritaire. Le prix de vente des protections réutilisables est plus élevé. Il faut compter une dizaine d’euros pour une serviette et une vingtaine d’euros pour une culotte (une moyenne de 6 à 8 culottes est nécessaire pour couvrir un cycle).

Entre convictions écologiques et critère financier, il n’est pas facile de faire un choix.
En effet, comment penser “protections durables” quand la situation financière devient “urgence”?

La bonne nouvelle, c’est qu’en mars 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé le remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables pour toutes les jeunes femmes âgées de 25 ans et moins, courant 2024.

En attendant, comment fait-on?

En attendant, c’est là que l’Atelier a décidé d’entrer en jeu afin de soutenir une partie des étudiantes rochelaises, tout en les incitant à la réduction de leur déchets.

Grâce au soutien financier de l’État par le biais du Fond de Développement pour la Vie Associative et la Région Nouvelle Aquitaine ainsi que la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, pour la deuxième année, nous projetons de fabriquer 1600 SHL qui sont distribuées aux étudiantes du campus rochelais jusqu’au mois de juin 2024.

Catégories : Projets

0 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.